Intégration architecturale photovoltaïque : toujours pas souhaitable !

L’article que j’avais rédigé en janvier 2014 sur l’intégration du photovoltaïque en toiture (sous entendu par opposition à la pose décollée ou ajoutée ou encore sur-imposée) génère, malgré les 4 années écoulées, une fréquentation de visiteurs assez étonnante. On parle ici en moyenne d’une bonne trentaine de visiteurs par semaine de manière presque non discontinue avec des bas vers une dizaine et des hauts à largement plus de cent.

Des échos variés me sont revenus en direct, mais visiblement les gens hésitent à s’afficher dans les débats techniques. Et puis, il y a quelques semaines (désolé pour le temps mis à répondre, mais un imprévu familial grave avec l’un de mes enfants a perturbé ma fragile organisation) Monsieur Jérémy Venetz s’est fendu d’un long commentaire tendant à démontrer que l’intégration n’était pas un choix aussi mauvais que ce que mon analyse cherchait à démontrer (son commentaire se trouve à la fin de l’article de 2014, soit ici).

Pour être franc, je ne suis pas convaincu par les arguments qu’il apporte, mais honnêtement un article générant à la fois un tel trafic (peut-être 10’000 lecteurs à ce jour), et dépendant fortement de l’évolution de la technique mérite une re-lecture critique de temps en temps.

Du coup, je profite du commentaire de notre visiteur et de la réponse que je souhaite lui apporter pour vous proposer une mise à jour de cet article essentiel à mes yeux dès lors que l’on veut bien mettre en relation les conséquences énergétiques, puis économiques, et enfin sociétales de contraintes légales imposées par des intérêts très (trop) partisans.

En préambule et puisque ce post sert donc de réponse au commentaire de Monsieur Venetz, il me semble approprié de signaler qu’une recherche sur internet montre qu’il apparaît comme chef de projet solaire chez Eternit, entreprise qui propose justement des solutions d’intégration. Il existe donc un certain conflit d’intérêt dans sa prise de position.

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Pour démarrer, un petit rappel sur notre dépendance à une énergie abondante et bon marchée, nous en aurons besoin plus tard  :

Nous n’en sommes généralement pas conscient, mais toute notre société a été bâtie sur le principe d’une énergie quasi gratuite et illimitée.

Un certain Jean-Marc Jancovici a développé le concept d’esclave énergétique pour rendre palpable notre consommation effrénée. Vous pouvez trouver son article ici.

Et pour ceux qui veulent aller à l’essentiel, je vous propose juste l’extrait du champion du monde de cyclisme affrontant un grille-pain dans un combat dantesque.

Votre grille-pain vous battrait donc à place couture (à moins que vous ayez des cuisses encore plus impressionnantes que celles du Robert de la vidéo ci-dessus), mais imaginez juste un instant votre aspirateur ± 1’400 Watts = 2 “Roberts”, votre PC de gaming = “1 Robert”, votre cuisinière électrique = 6-7 “Roberts”, etc etc Bref, je ne sais pas comment vous trouvez encore un peu place pour votre propre lit avec cette pullulation de “Roberts” dans votre appartement.

Et encore, on ne parle ici que de votre consommation domestique, rajoutez seulement à ce qui précède votre part de consommation des infrastructures communes (pensez à l’éclairage publique, les écoles, les hôpitaux, l’entretien des routes, …) ou plus essentiel encore la disponibilité quasi illimitée de nourriture accessible sans effort dans les supermarchés et vous devez réaliser que nous usons et abusons de nos “esclaves énergétiques”.

En résumé, notre mode de vie incluant notamment toutes les prestations sociales que nous avons mises en place dépend totalement de la disponibilité d’une énergie ultra-abondante et hyper bon marchée.

Le corolaire se déduit de lui-même, chaque augmentation du coût de l’énergie va impacter notre mode de vie. Et c’est justement l’argument asséné comme une massue par les adversaires des énergies renouvelables : nous n’arriverons pas à encaisser la moindre hausse de l’énergie sans hausse du chômage, baisse des prestations sociales, ou autres diminutions de la qualité de vie. Comme vous le savez, mon blog défend justement la position que oui une transition énergétique est non seulement possible mais également indispensable pour préserver notre qualité de vie sur le long terme. Il faut toutefois laisser ceci à nos adversaires : Si on retient les mauvais choix pour le déploiement des énergies renouvelables, alors effectivement nous subirons des problèmes sociétaux potentiellement graves voir non gérables.

Ceci étant rappelé, que nous dit Monsieur Venetz (les “bullet points” seulement, merci de vous référer à son message pour le détail) ?

A. les installations intégrées se destinent prioritairement aux toitures refaites à neuf.

Bien, mais alors pourquoi toute une série de services d’urbanismes s’obstinent à vouloir imposer cette contrainte également pour des installations prévues sur des toitures existantes ???

Il est correct que la différence en terme de coût est sensiblement moindre sur un projet inclus dans une toiture conçue et faite pour la première fois (même si il reste une différence).

Par contre, l’argument sur la durée de vie se retourne contre Monsieur Venetz, car une toiture bien faite devrait durer 80-100 ans et les centrales PV ont une espérance de vie de 25 à 40 ans. Or, la reprise d’une installation intégrée alors que la technique a fortement évolué représente un vrai challenge pour ne pas dire grosse incertitude.

B. les installations intégrées profitent d’une subvention plus élevée.

Juste, mais … . Au demeurant, Monsieur Venetz a la correction d’admettre que ce différentiel de subvention ne couvre pas entièrement la différence de coût.

Maintenant, il faut être clair ! L’argent ne tombe pas du ciel ! Mais il est prélevé sur l’ensemble des citoyens et donc prélevé sur les circuits économiques avec comme résultat un coût de l’énergie plus élevé qui d’une part donne des arguments à tout ceux qui veulent freiner la transition énergétique et d’autre part, les grandes choses restant la somme des petites, impacte notre économie (pensez par ex. aux primes d’assurances maladies qui conduisent beaucoup de ménages de la classe moyenne inférieure à diminuer leurs loisirs voir pire). Un prélèvement n’est jamais indolore, il est toujours compensé ailleurs.

C. Les installations intégrées offrent une meilleure esthétique.

Subjectif ! On peut discuter pendant des heures et nous tomberons jamais d’accord, si vous aimez les blanches et moi les brunes (je parlais des bières bien sûr !), il n’y a pas d’argument factuel qui permette de trancher que l’une ou l’autre variante soit à préférer.
Vous argumentez qu’un nombre important de personnes trouve la variante intégrée plus jolie (notamment des architectes). Je peux vous répondre qu’il y a pas si longtemps les mêmes personnes ne voulaient pas entendre parler de panneaux solaires intégrés ou pas.

Les canons de l’esthétique évoluent.

Cette question de la soit disant esthétique supérieure n’en finissant pas de pourrir le débat du photovoltaïque (et en passant ralentit sa diffusion) des sondages ont été réalisés et il apparaît qu’à plus de 20 m seul un expert est capable de voir la différence entre une installation intégrée ou sur-imposée. Une association française le GPPEP (Groupement des Particuliers Producteurs d’Energie Photovoltaique) a réalisé le test suivant sur 250 personnes prises au hasard. 20 photographies d’installations sur-imposées et 20 autres intégrées étaient présentées et les personnes devaient déterminer le type de chaque installation. Le résultat parle de lui-même : moins de 10 % du public est capable de faire la différence.

D. Une installation intégrée peut produire autant qu’une installation ajoutée.

Pas d’accord !

En premier lieu, il faut savoir de quoi l’on parle : intégrée ou pseudo-intégrée.

Dans une installation intégrée, au sens où les services d’urbanisme l’entendent, l’espace résiduel entre les panneaux solaires et la toiture proprement dite est recouvert par une garniture de même nature que la ferblanterie de la toiture et ferme donc cet espace.

De plus, les mêmes services d’urbanisme s’attendent à ce que les modules solaires soit posés dans le plan même de la couverture de toiture principale.

Si ces deux contraintes sont effectivement respectées, il n’y a pas photo-finish, l’espace sous les modules solaires présente un faible volume et est clos.

Dans ce cas de figure, selon la localisation de l’installation, les températures régnantes, les conditions de vent, le type de modules installés, … le delta max d’efficience peut atteindre 50-60°C * 0.55 % soit 30 % et une moyenne de l’ordre de 20 % (le principe étant que le matin l’installation n’est pas encore monté en température de manière importante, mais que dès 11h environ un maximum de température est atteint et conservé presque intégralement jusqu’au coucher du soleil).

Si vous souhaitez l’expérimenter : lorsque vous êtes en vacances dans le sud, prenez une voiture bleue ou verte foncée, laisser la en plein soleil 30 minutes ou plus et poser la main sur le toit ! (Bon sans plaisanter cette fois, ne faites surtout pas cela, car si vous laissez la main trop longtemps vous risquez la brûlure au 2ème degrés !!).

Compter avec 15 % de perte dans ce genre d’installation semble assez raisonnable.

Une installation pseudo-intégré cherche à imiter une installation intégrée tout en dégageant des espaces de circulation d’air. On parle souvent ici d’intégration simplifiée. Ce type d’installation s’impose actuellement notamment en France vu la position des Monuments de France. Notre logiciel de calcul de rendement de centrale PV part de l’idée qu’il s’agit de ce type d’intégration lorsqu’on décoche la case “free-standing”.

Ici, nous obtenons une perte de production annuelle de 5.5 %, soit vraisemblablement des pointes de 10-12 % sur les mois les plus productifs.

Pourquoi ?

La ventilation, certes existante, ne se compare pas avec celle d’une installation décollée correctement planifiée.

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Exemple d’intégration simplifiée – Source Voltoya

Dans l’exemple ci-dessus, l’installation serait donc “intégrée”, et il existe bel et bien une lame d’air, mais celle-ci est d’à peine 5 cm (moins qu’une demi hauteur de tuile) et comparable à un parcours d’obstacle, à comparer avec les 20 cm parfaitement réguliers d’une installation décollée standard. L’espace intercalaire entre les panneaux joue aussi un rôle. Dans une installation décollée, il existe un vide d’au minimum 1 cm et allant jusqu’à 2 cm selon le système de fixation entre chaque panneau, créant ainsi autant d’échappatoires pour la chaleur excessive. Dans l’exemple ci-dessus, on voit que les panneaux sont très proches d’être ajustés les uns aux autres (ce qui est d’ailleurs fréquemment le cas).

E. La durée d’un vie serait la même puisque la ventilation serait suffisante

Et bien non, la ventilation n’est pas suffisante. La preuve en un raisonnement simple : la production est péjorée d’au minimum 5 % (voir ci-dessus) dans le meilleur des cas, cette diminution provient d’une élévation supérieure de la température du panneau, dès lors le facteur de dilation thermique va s’appliquer et les efforts sur les soudures notamment (mais aussi le laminage) induit une fatigue mécanique supplémentaire, et ainsi obligatoirement un panneau intégré toutes choses restant égales par ailleurs vieillira plus vite.

Le Fraunhofer Institut en Allemagne a récemment posé l’évaluation que les panneaux solaires actuels avaient une espérance de vie de 40 ans. Cette affirmation se basait sur une configuration classique pour les allemands, c’est à dire en pose ajoutée ou libre. L’usine avec laquelle nous travaillons m’indique officieusement que les modules actuels posés en intégrés devraient tout juste pouvoir tenir 20 à 25 ans soit les termes des garanties actuelles. D’ailleurs les dites conditions de garantie spécifient très souvent ” … avec une aération suffisante … “, sous-entendu pour les modules intégrés les fabricants se gardent une porte de secours pour ne pas devoir assumer des cas de vieillissement prématuré. Potentiellement, c’est donc jusqu’à 50 % de perte !

F. Il n’y aurait pas de différence d’énergie grise entre les variantes décollées et intégrées.

Hummm.

Je peux entendre l’argument pour une installation conçue sur une toiture complètement nouvelle. Sur une toiture refaite à neuf, j’en suis déjà moins sûr, car lors de sa conception initiale l’intégration des modules n’a en principe pas été imaginée. Par contre sur une toiture existante, c’est manifestement faux. Le simple fait de déconstruire la toiture présente conduit déjà à une aberration environnementale.

Mais à mon avis le problème principal avec l’énergie grise du système doit être considéré sur son cycle de vie intégral et donc en incluant la fin de l’installation, ce qui nous amène directement au point suivant.

G. Monsieur Venetz admet que le problème de l’évolutivité et réversibilité est bien réel.

Merci à lui.

Sur ce, j’aimerais encore préciser ceci : il s’agit bien de 3 problèmes distincts dont a. maintenance, b. évolutivité et c. réversibilité.

a. La maintenance s’apparente à une loterie. Est-ce que les fabricants des composants ou des modules installés existent-ils toujours ? Et dans l’affirmative produisent-ils toujours les modèles retenus ? L’évolution technique ne s’arrête jamais, nous le savons tous. Globalement, le propriétaire d’une installation intégrée ne peut que “croiser les doigts” et espérer ne pas rencontrer une grosse difficulté car sinon cela pourrait bien signifier la fin de vie prématurée de l’installation. Dans son argumentaire, Monsieur Venetz n’a pas oublié de dire que le maître d’ouvrage d’une installation intégrée profitait d’une subvention bonifiée. Précisons alors ici que cela ne vaut pas pour la maintenance, qui coûte également proportionnellement plus cher.
b. Il ne faut pas planifier pouvoir faire évoluer une installation intégrée, ou alors à des coûts disproportionnés. L’évolution en taille (agrandissement de la centrale) correspond au cas de l’installation intégrée sur un toit existant que Monsieur Venetz lui-même considérait comme moins favorable avec en plus la difficulté de devoir déconstruire une interface d’étanchéité entre l’installation actuelle et la toiture puis garantir l’étanchéité entre l’ancienne et la nouvelle partie de la centrale. L’évolution technologique (vers des panneaux plus performants) tombe dans la catégorie de la maintenance. La probabilité que des nouveaux types de module s’adaptent sans difficulté relève de l’utopie.
c. Mais pour moi, le problème principal en lien avec cette question d’esthétique se situe toujours au niveau de cette réversibilité quasiment inexistante ou alors réellement très problématique. Si on veut préserver le bâti existant, il faudrait commencer par ne pas le déconstruire !! Dans mon article de 2014, j’annonçais un magnifique patchwork à venir d’ici une vingtaine d’année. Vu mes activités professionnelles, j’ai déjà connaissance de 2 cas de centrale PV intégrées ne fonctionnant plus dans un cas et de manière marginale dans l’autre et que les propriétaires concernés, au vu des coûts et du faible rendement économique, ne remettront pas en état.

H. Et ce dont Monsieur Venetz n’a pas parlé, les risques d’incendie accrus !

Si vous vous amusez à faire une recherche sur internet avec les mots clefs incendie et photovoltaïque, vous constaterez dans une importante majorité des cas l’implication d’installations intégrées . Il existe une bonne raison pour cela.

Si le panneau solaire chauffe, le petit boîtier à l’arrière du panneau avec les diodes peut chauffer encore bien davantage. Dans le cas d’une défectuosité, il peut même s’auto-allumer et provoquer un départ de feu via les plastiques présents. C’est ici que cela se corse et que la différence entre une installation intégrée ou décollé prend tout son sens.

Dans le cas d’une installation décollée, le plastique du boîtier brûlera certainement intégralement tandis que le tedlar de l’arrière du panneau aura tendance à charbonner. Les modules photovoltaïques appartiennent à la catégorie des matériaux difficilement combustibles, et en cas de départ de feu vont s’éteindre spontanément à la condition expresse qu’il n’existe pas un apport de chaleur extérieure. Ainsi et dès lors qu’il existe une lame d’air suffisante puis des tuiles normalement épaisses, on peut raisonnablement espérer que le dit départ de feu soit circonscrit au module solaire concerné avec encore un peu de noircissement du module voisin.

Il en va tout autrement dans le cas d’une installation intégrée qui premièrement se situe à proximité immédiate de la charpente et n’est séparée de celle-ci que par un bac d’étanchéité éventuellement en acier (très bon transporteur de la chaleur!) ou en plastique et donc potentiellement combustible ; et qui rappelons-le se trouve dans un espace confiné. Dès lors, le scénario s’écrit avec une facilité déconcertante : le module défectueux se combustionne lentement et discrètement par manque d’oxygène et allume de manière similaire la charpente proche. Ce feu rampant peut couver de nombreuses heures et lorsqu’il éclate au grand jour, il a atteint une taille conséquente garantissant des dommages substantiels au bâtiment.

Il me semble utile de le souligner, ce cas de figure peut survenir avec une installation intégrée correctement réalisée et des panneaux solaires ayant passé tout les contrôles de qualité. Il suffit par exemple qu’un coup de foudre aie légèrement endommagé l’installation mais sans la mettre hors service. Je ne connais pas les statistiques actuelles, mais nous nous situons le plus probablement à largement moins qu’un module sur 100’000 prenant feu spontanément durant sa durée de vie normale. Simplement, si cet exemplaire défectueux se trouve dans une installation décollée, nous resterons certainement dans l’anecdote. Dans le cas contraire, il existe une probabilité bien tangible que cela tourne au drame.

Juste pour la petite histoire, ce post a été rédigé durant le mois de juillet, et nous avons eu droit à un incendie de toiture photovoltaïque à peine à 25 km de chez nous et selon les images satellites, il semble bien que cette installation ait été réalisée en intégré. voir ci-dessous (ArcInfo et GoogleEarth) :

Art Arcinfo feu toiture solaire cressier

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En conclusions :

Intégrer les panneaux solaires coûte, induit une baisse de production, diminue leur durée de vie, et enfin complexifie la fin de vie de l’installation. Même si on peut discuter sur les chiffres précis, on arrive tout de même à déterminer un ordre de grandeur de manière assez conservatrice, en retenant :
a. surcoût 20 % ramené à 10 %
b. perte de production 10 % ramené à 5 %
c. durée de vie réduite 50 % ramené à 30 % (de réduction donc, pas 30 % de durée vie totale)
d. surcoût sur l’évolutivité/maintenance/fin de vie 30 % ramené à 15 % (conservateur pour le moins).
e. prime d’assurance plus élevée = pour mémoire
Or voilà, si on retient en ordre de grandeur 10 cts pour le coût du courant PV décollé, on obtient au bas mot (10 / (0.9*0.95*0.7*0.85)) soit 19.65 cts et donc un quasi doublement du coût du courant produit !!! Ce sont bien les facteurs c. et d., généralement pas pris en compte à leur juste importance, qui déterminent l’essentiel de la différence.

Pour l’exprimer autrement, on parle, en chiffre absolu, d’un surcoût d’environ 10 cts, à comparer avec les prélèvements proposés pour financer les ENR de l’ordre du centime.

Lors des divers débats politiques dans notre petite Helvétie, il a souvent été argumenté qu’un prélèvement cantonal additionnel, même aussi bas que 0.5 centime (bien une moitié de centime) ! mettrait à mal l’économie et obligerait les entreprises énergivores à délocaliser. On n’ose imaginer ce que 10 centimes générerait comme conséquences.

Relisez les explications de Monsieur Jean-Marc Jancovici, elles démontrent on ne peut plus clairement que nos sociétés ne peuvent se permettre une hausse du coût de l’énergie sans devoir remettre en cause des acquis sociaux, qui semblaient pourtant gravés dans le marbre.

La conclusion finale est simple : en imposant de manière illégitime des intégrations des centrales solaires, on ralentit dramatiquement le déploiement à large échelle du photovoltaïque au détriment de notre planète et des générations futures. On le voit clairement en comparant 2 pays cherchant à imposer cette pratique presque systématiquement comme la France et la Suisse avec l’Allemagne ou même l’Angleterre, toutes deux pourtant largement moins insolées, et qui n’imposent l’intégration que de manière exceptionnelle : il n’y a pas photo-finish pour utiliser l’expression consacrée : La France (en enlevant la part des DOM-TOM) et encore plus la Suisse appartiennent aux mauvais élèves en terme de part du photovoltaïque dans le mix énergétique du pays, alors que l’Allemagne caracole dans le peloton de tête.

Laurent-David JOSPIN

7 thoughts on “Intégration architecturale photovoltaïque : toujours pas souhaitable !

  1. pssst008

    Il est bon de mettre un poste à jour.
    A la lecture du titre, je pensais à l’intégration visuelle, à savoir éviter les mosaïques que certains installateurs proposent pour éviter l’ombre d’une cheminée ou laisser la place à une fenêtre de toit, vélux ou autre… Je suis donc soulagé de constater qu’il s’agit uniquement du système de pose des panneaux.

    Je me suis intéressé aux travaux de M. Jean-Marc Jancovici qui sont très parlants et forts intéressants. Ce qui me dérange par contre, c’est sa conclusion pro-nucléaire… qui tranche avec l’idéal de votre blog Laurent!

    Avez-vous (ou quelqu’un aurait-il) un conseil relatif à la couverture de toiture pour une habitation, permettant d’accueillir au mieux et à bon prix une installation “sur-apposée”? Je me suis intéressé aux couvertures en tôle en pensant que c’était avantageux et pas si bruyant que cela dans la mesure où la tôle serait recouverte de panneaux solaires. C’est par contre sans compter avec la ferblanterie nécessaire pour la liaison avec la faîte et l’autre pan orienté Nord (dont la couverture doit également être remplacé, les petites tuiles devenant vraiment vétustes…)

    Je vous remercie encore une fois pour le fruit partagé de vos recherches et vous souhaite une merveilleuse suite de canicule!

    Reply
    1. admin Post author

      Bonjour Pssst008,

      Merci pour la participation au blog.

      Il est parfaitement exact que JMJ est un apôtre du nucléaire. Toutefois, comme ses raisonnements sont la plupart du temps très bien construits, je ne me gêne pas d’utiliser ce qui m’est utile et contredire ce qui doit l’être.

      Si vous ne l’aviez pas vu, j’attire votre attention sur mon post :

      http://www.famillejospin.ch/ouvrirlesyeux/?p=1042

      Cet article avait justement été rédigé pour s’opposer à un des plus gros mensonges de JMJ.

      Pour votre question plutôt privée, je vous recontacte par courriel.

      Reply
  2. Jérémy Venetz

    Cher Monsieur Jospin,

    Merci d’avoir pris la peine de répondre de façon aussi complète à mon commentaire, ce qui permettra sans aucun doute d’alimenter un débat intéressant.

    Tout d’abord, je suis heureux de voir que me intervention a permis de diviser quasiment par 2 vos facteurs péjoratifs envers le photovoltaïque intégré. J’espère que mes prochaines interventions auront le même effet!

    Concernant mon affiliation actuelle chez Eternit (Suisse) SA, fabriquant (entre autres) de panneaux PV intégrés, libre à vous de croire que mes convictions personnelles dépendent des intérêts de mon employeur. Je vous informe simplement que ce n’est pas le cas. Pour information, mon précédent employeur est un installateur PV (un solarteur comme disent certains) offrant des solutions PV “clé en main” et effectuant plus de 90% de ses installations en ajouté.

    Je connais donc bien le sujet de l’ajouté ET de l’intégré et ne décrie ni l’un, ni l’autre. À contrario, vous décriez très fortement l’intégré, de ce de façon peu objective, ce qui m’a motivé à intervenir la dernière fois et qui me motive à intervenir à nouveau.

    À titre de rappel, voici ma position sur le sujet : Les installations ajoutées se destinent aux toitures existantes en bon état, et les installations intégrées se destinent aux nouvelles construction ou aux toitures nécessitant une réfection complète.

    Je vais maintenant tenter de reprendre vos derniers arguments un à un et d’y apporter mes réponses en restant le plus objectif possible :

    1) Pourquoi certains services de l’urbanisme s’obstinent à vouloir imposer de l’intégré sur des toitures existante en bon état ?
    Face à la démocratisation du PV (vers 2014), les services de l’urbanisme se sont retrouvés confrontés des vagues de demandes PV. Certains services étant plus conservateurs que d’autres, on a vu des demandes refusées qui ont finies par devoir être acceptée, dû à la politique fédérale en vigueur. À défaut de pouvoir refuser ces demandes, ces services ont commencés à les freiner ; les installations intégrées, présentées comme plus esthétiques et plus chères, ont évidemment fait mouche auprès de ces derniers. Aujourd’hui, beaucoup de services de l’urbanisme se sont laissés convaincre par l’idée que l’intégré est toujours plus esthétique que l’ajouté, et demandent donc de l’intégré sans pour autant vouloir freiner le développement du PV. Malheureusement, obliger systématiquement d’intégrer les panneaux freine indéniablement le développement du PV, car il y a des situations où de l’ajouté serait bien plus à propos.

    Je me permets d’ajouter une note personnelle ; “l’excès en tout point nuit“. Voici la citation qui à mon sens résume la plupart des problèmes sur cette planète. Dans notre exemple, le fait d’obliger systématiquement l’intégration des panneaux est une mesure excessive, ne laissant aucun autre choix et générant ainsi forcément une proportion plus ou moins grande de mauvaises situations. C’est donc une solution fondamentalement mauvaise car excessive. Dans le même sens, faire l’apologie des panneaux ajoutés et décrier les panneaux intégrés est une attitude excessive.

    2) Un prélèvement n’est jamais indolore, il est toujours compensé ailleurs.
    C’est vrai, dans une optique “développement des EnR au niveau de l’état”, si on veut comparer le coût d’une installation PV ajoutée avec une installation PV intégrée, il faudrait exclure les subventions.
    Maintenant pour Mme et M. Toutlemonde, cette différence de subvention existe bel et bien.

    3) Les installations intégrées offrent une meilleure esthétique : subjectif !
    Vous avez parfaitement raison, c’est subjectif. Cependant, il y a, au sens esthétique du terme, “vraiment intégré” et le reste. Il est clair que si vous vous basez votre jugement sur des exemples comme l’image de cet article ou l’image de l’article précédent, qui ne sont clairement pas des exemples de “vraiment intégré”, je comprends que bous insistiez sur la subjectivité… Voici des exemples de “vraiment intégré” ou il commence à devenir difficile de dire “je préfère visuellement l’ajouté” :
    exemple Fit 45, et imaginez avec de la tuile noir tout autour, c’est quasiment invisible. Il y a une maison à Grandsivaz équipée ainsi pour les plus curieux d’entre vous.
    exemple SunStyle
    exemple Integral 2
    Comme vous pouvez le voir, lorsqu’on est “vraiment intégré” le PV est pensé pour s’accorder au mieux avec le reste de la couverture (ou vice versa).
    Voici quelques beaux exemples d’ajouté, vous pouvoir comparer:
    exemple ajouté 1
    exemple ajouté 2
    On est donc dans quelque chose de bien différent et il est compréhensible que certains veuille de l’intégré plutôt que de l’ajouté.
    Je suis ainsi persuadé que le test que vous avez cité (annonçant que seul 10% des gens saurait faire le différence entre une installation ajoutée et intégrée à 20 m) n’a pas été effectué avec une installation “vraiment intégrée”!

    4) […] l’espace sous les modules solaires intégrés présente un faible volume et est clos.
    STOOOOP! C’est FAUX! Svp, arrêtez de baser vos conclusions sur les pires exemples de malfaçon de PV-intégré. Le principe de l’intégré, comme pour n’importe quelle toiture ventilée STANDARD sans PV, est de laisser rentrer une lame d’air au niveau du chéneau et de l’évacuer au niveau du faîte, allez demander à n’importe quel couvreur. La hauteur de contre-latte minimale, qui va donc créer l’espace pour le passage de la lame d’air, est de 60 mm selon SIA. Eternit recommande par exemple 80 mm minimum. Avec 80 mm, on est déjà dans les mêmes ordres de grandeur qu’avec l’ajouté en terme d’espace sous les panneaux. De plus, ces 60 à 80 mm de hauteur de contre-latte doivent être augmentés en fonction des longueurs de chevron, de l’altitude de référence et de l’inclinaison du pan, pouvant ainsi aller jusqu’à 100 mm pour SIA (et 120 mm pour Eternit). Pour plus d’information concernant les détails de construction, je vous invite à consulter la directive de pose Integral 2, en page 25 et suivante. Epargnez-moi svp la remarque de la pub, ça n’a rien à voir, c’est juste que vous ne trouvez nul part ailleurs ce genre d’information de façon aussi détaillée.

    5) La durée de vie serait la même puisque la ventilation serait suffisante. Et bien non.
    Et bien si, du moment que c’est ventilé correctement. Voir point 4 ci-dessus. Et de plus en plus de panneaux intégrés sont désormais bi-verre, donc meilleures durée de vie des cellule assurée par rapport à un panneau verre-film. Là encore, je reste objectif, demandez à n’importe quel spécialiste en technologie de panneaux.

    6) Il n’y aurait pas de différence d’énergie grise entre les variantes décollées et intégrées. Je peux entendre l’argument pour une installation conçue sur une toiture complètement nouvelle. Sur une toiture refaite à neuf, j’en suis déjà moins sûr.
    C’est la même chose. Une toiture refaite à neuf représente exactement les mêmes travaux qu’une toiture en construction neuve…

    7) Monsieur Venetz admet que le problème de l’évolutivité et réversibilité est bien réel. Merci à lui.
    De rien, mais j’ai aussi dit, et répète, que le problème est le même pour l’ajouté.
    a) La maintenance n’est pas plus cher avec l’intégré… Pourquoi dites-vous cela? Ça dépend de tellement de choses…
    b) L’agrandissement d’une centrale PV intégré n’est pas forcément moins favorable, ça dépend des systèmes. Par exemple, il n’y a pas forcément besoin de toucher aux étanchéités si on utilise des panneaux dits “dummies” dans un premier temps et qu’on les remplace ensuite par du PV.
    c) Alors ne faites pas de généralités s’il n’y a eu que si peu de cas depuis 2014…

    8) Et ce dont Monsieur Venetz n’a pas parlé, les risques d’incendie accrus !
    C’est vrai qu’il y a plus de risques en intégré qu’en ajouté, et c’est pour cela qu’il y a plus de prescriptions en construction intégrée qu’en construction ajoutée.
    Donc si on travail correctement, il n’y a pas plus de risques.
    Extraits sur l’état de la technique selon Swissolar:

    A1 Panneaux photovoltaïques surimposés

    Les installations de production d’énergie solaire revêtues d’une membrane extérieure incombustible et placées en surimposition de toitures plates ou de toitures en pente qui répondent aux prescriptions de protection incendie ne sont pas soumises à des exigences spécifiques de protection incendie.

    A2 Panneaux photovoltaïques intégrés au bâtiment

    1. Pour les installations de production d’énergie solaire intégrées au bâtiment et ayant une surface ≥ 1200 m2, une sous-toiture ou une couche de support en matériaux de construction RF1 est nécessaire. Des surfaces plus grandes de sous-toitures ou de couches de support combustibles sont autorisées si l’espace vide entre l’installation de production d’énergie solaire et la couche de support est divisé en champs ≤ 1200 m2, avec des sections d’au moins 0,5 m de large en matériaux de construction RF1. Des lattages et des cadres de montage en matériaux de construction RF3 (par ex. du bois) sont autorisés. Les feuilles d’étanchéité de sous-toiture doivent être constituées de matériaux au minimum RF3 (cr).

    2. Il faut séparer les installations de production d’énergie solaire intégrées au bâti des locaux où il y a danger d’incendie par une sous-toiture étanche à la poussière, antidérapante et couvrant toute la surface de la toiture. On peut par exemple utiliser :
    des panneaux de bois RF3 ;
    des tôles profilées ou des panneaux de construction RF1.

    9) Conclusion
    L’excès en tout point nuit. Ne soyez donc pas extrémiste anti-intégré. Que les gens fassent ce qui leur plaît en sachant que les installations ajoutées se destinent plutôt aux toitures existantes en bon état, et les installations intégrées se destinent plutôt aux nouvelles constructions ou aux toitures nécessitant une réfection complète.

    Meilleures salutations à toutes et à tous,

    Jérémy Venetz

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    1. admin Post author

      Bonsoir Monsieur Venetz,

      Merci pour la contribution.
      Pour ma part, je persiste et signe, mais comme je ne veux pas répéter le contenu du post, je proposerai simplement aux lecteurs du blog de le relire tout y est dit.
      Seule petite “nouveauté”, notre entreprise vient de remporter un appel d’offre sur une relativement grosse installation (600 kWp) en Suisse orientale avec un toit en Eternit refait à neuf.
      Notre concurrent direct a offert en intégré. Résultat CHF 1430.–/kWp avec une production attendue de 900 kWh/kWp.
      Nous avons réussi à convaincre le service d’urbanisme (notamment à cause du risque feu pour préférer notre solution en décollé. Résultat CHF 1050.–/kWp avec une production attendue de 980 kWh/kWp.
      Rajouter à cela la question de la durée de vie ….
      Il n’y a vraiment pas “photo-finish”.

      Reply
  3. Osaris

    Sujet très intéressant même si datant d’un peu plus de 2 ans, je suppose qu’il est toujours d’actualité !

    Je possède des panneaux thermiques en “sur-imposé” sur une maison d’une dizaine d’année et une des pattes de fixation a cassé une tuile ce qui a fini par provoquer une fuite.

    J’envisage désormais d’installer des PV et, basé sur mon expérience ci-dessus, je me demande si la solution intégrée (en faisant abstraction du coût etc) ne m’éviterait pas des mauvaises surprises. J’ai consulté plusieurs installateurs et des couvreurs, plusieurs m’ont rapporté que les dégâts causés aux toitures par les panneaux (thermiques ou photovoltaïques) semblent fréquents (fortes dilatations, poids de la neige suivant les régions, vents etc).

    Ceci relève peut être de malfaçon (ou pas ?) mais n’étant pas du domaine, il me sera très difficile de savoir si l’installation effectuée ne présente aucun risque à ce niveau.

    Peut être que cette problématique est plus forte avec des installateurs qui ne sont pas des couvreurs de métier ?

    Reply
  4. Pascal Rechatin

    Bonjour à tous, je suis tombé sur le sujet de l’intégré versus surimposé par hasard et remercie chaudement Mr Jospin de l’avoir lancé et la qualité des arguments développés pour les protagonistes du débat. Bien que cette discussion date déjà de deux ans je suppose qu’elle est toujours d’actualité.

    Je travaille pour une société d’études et d’installations photovoltaïque française dont le nom est WattKiss. (https://wattkiss.com) Nous avons réalisé plusieurs installations ‘classiques’ en silicium crystallin en mode surimposé et nous sommes depuis 2 ans focalisé entièrement sur la pose de panneaux solaires à couches minces de type CIGS sur toitures métalliques neuves ou en rénovation totales exclusivement . Le procédé que nous avons développé a été homologué par le CSTB par une ATEx (appréciation de technique expérimentale) depuis Janvier 2023. Le dossier technique complet est disponible sur le lien suivant : https://evaluation.cstb.fr/fr/appreciation-technique-expertise-atex/detail/3064-v1/

    Voici mon point de vue sur les différents arguments exposés basés sur notre expérience ainsi que quelques autres aspects importants à mon avis :

    1- Cible des installations en intégré. Je suis bien d’accord qu’il est préférable de réserver l’intégré à de nouvelles constructions ou à des rénovations totales de toitures. Il suffit pour s’en convaincre de lire le rapport récent de l’INES qui montre le nombre de problèmes d’étanchéité lié à des installations PV et leur lien avec l’intégré sur bâtiment existants. C’est dailleurs l’une des raisons principales aui a poussé le gouvernement français à arrêter la prime à l’intégration en 2018 sur la demande insistante des assureurs.

    2- Problème de perte de production lié aux coefficients de température : Je pense qu’effectivement un panneau solaire intégré sera soumis à des températures plus élevées qu’un panneau solaire en surimposé . Ceci dit le delta de production de 15 % me paraît exagéré et nous intégrons 3 % dans nos calculs pour les raisons suivantes: a/ le coefficient de température avec des couches minces de type CIGS est inférieur à celui des modules de type SiC, b/ sur les toitures métalliques, les éléments de couvertures métalliques eux même jouent le rôle de diffuseur thermique et évacuent la chaleur sous les panneaux solaires. c/ Enfin un bon nombre de toitures métalliques en particulier dans les zones de montagne et de moyenne montagne utilisent des toitures à structure ventilées qui permettent l’évacuation de la chaleur par la face intérieure des éléments métalliques.

    3- Energie brune liée à l’installation en intégré vs surimposé. Pas d’accord sur ce point là et c’est d’ailleurs un des avantages du procédé que nous avons fait homologué (Procédé WattKiss) . L’intégration des panneaux solaires à couches minces se fait par adhésion au sol avant de passer les éléments intégrés au couvreur qui les pose sur le toit de manière complétement habituelle et sans notre intervention. il y a beaucoup moins de travail d’énergie et de matériaux utilisés en comparant avec une pose en surimposé.

    4- Côut : En nous basant sur des côuts au Wc de panneaux solaires à couches minces environ 2,5 fois supérieur au coûts de film PV couches minces CIGS nous arrivons aux mêmes côuts clef en main pour une installation PV étant donné le point 3 ci dessus ( intervention sur toiture très réduite et donc côuts d’installation et de protection de personnel très réduits). J’ajoute que plus de 95 % des panneaux solaires utilisés en Europe sont d’origine chinoise et que la possibilité de maintenir des côuts de panneaux solaires aussi faibles que ceux connus actuellement en provenance de Chine paraît très douteuse.

    5- Esthétique. Sur toiture métallique je dirais qu”il ny a pas photo’, en fait l’expérience montre que très souvent le problème que nous avons est que dans des conditions de météo nuageuses en particulier, les panneaux solaires sont pratiquement invisibles. Nous avons déjà eu le cas d’un client voulant voir une installation déjà réalisée se rendant sur place et ne ‘la trouvant pas’ avant que quelqu’un vienne la lui montrer. Cette qualité d’intégration encore une fois est liée à la combinaison couche mince sur toiture métallique.

    6- Enfin j’ajouteria les points suivants importants il me semble :
    a/ Souveraineté énergétique européenne, l’immense majorité de nos panneaux solaires viennent de Chine comme déjà souligné, la probabilité qu’uns production européenne vienne concurencer en terme de côut la Chine sur des produits ‘Me too’ en Sic paraît très peu probable. le niveau d’investissement requis sur les couches minces et les côuts de main d’oevre étant beacioup plus faibles … nous travaillons exclusivement avec des producteurs européens Suisse, Suédois et bientôt Français.

    b/ Poids: Même ci se sujet n’est pas strictement lié à intégré vs surimposé nous utilisons des produits pesant moins de 3 kg/m² contre 15 à 20 kg:m² pour le Sic classique…Ceci évite dans bien des cas le beoin de renforcer la toiture.

    c/ Etanchétité : Le procédé intégré par adhésion en couche mince ne nécessite aucune perforation dans le plan de la toiture et donc préserve entièrement l’intégrité de cette toiture .

    d/ Réversibilité et remplacement de panneaux solaires; La toiture est totalement réversible, elle n’est pas modifiée par l’intégration des panneaux solaires. Le remplacement de panneaux solaires se fait en glissant un fil chaud sous le panneau solaire à changer ce qui fait fondre l’adhésif .(décrit dans le dossier technique de WattKiss)

    Heureux de continuer la discussion

    Pascal Rechatin

    Reply

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